Plusieurs ONG ont analysé les éléments de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) mis sur la table par le ministère de l'Environnement au vu du prochain conseil national de la transition écologique (CNTE). Celui-ci se réunissant mercredi 13 juillet, le Réseau action climat (RAC), le Réseau pour la transition énergétique (Cler), France nature environnement (FNE), la Fondation Nicolas Hulot (FNH), Surfrider et le WWF ont proposé 16 mesures supplémentaires (1) qu'elles souhaitent intégrer dans l'avis que rendra le conseil.
Constatant des "informations parcellaires" qui rendent "difficile une vraie analyse de la PPE", le collectif demande plus de transparence, notamment un bilan complet et détaillé sur l'électricité (consommation, exportation).
En matière de nucléaire, les associations estiment que la réduction de la production de 10 TWh à 65 TWh en 2023 n'est pas cohérente avec l'objectif de 50% de nucléaire dans la production d'électricité en 2025. "Aucune traduction de cette baisse de production en nombre de réacteurs à fermer n'est effectuée, ce qui ne permet pas à EDF de réaliser son plan stratégique", ajoutent-elles.
Le discours est tout autre du côté de la CGT. Ce syndicat, également représenté au sein du CNTE, estime pour sa part "que la fermeture d'une vingtaine de centrales nucléaires d'ici 2025 serait un gâchis économique et social pour le pays, comme celle de la centrale de Fessenheim, dont l'ASN vient de confirmer en mars 2016 la pertinence des investissements récents de sûreté".